Toulouse, le 06 juin 2000
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BAMBERSKI André
59, Route des Coteaux
31320 PECHBUSQUE - FRANCE
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                                                                                   RUBRIQUE 5 a)
 
                        LETTRE   OUVERTE  :  J'ACCUSE
Madame Elisabeth GUIGOU
Garde des Sceaux
 13, Place Vendôme
75042 PARIS CEDEX 01
Lettre Recommandée
Personnelle
 

               Madame la Ministre,

        Je dois encore vous rappeler l'affaire de plus en plus scandaleuse (tant sur les plans judiciaire que politique) concernant le viol et l'assassinat de ma fille Kalinka, âgée de moins de 15 ans, par le Dr Krombach, son beau-père, dans la nuit du 09 au 10 juillet 1982 à Lindau (Allemagne).           A) J’ai dû combattre durement contre vos services pour obtenir d'abord la simple diffusion Schengen (en août 1996), puis le mandat d'arrêt Interpol (en février 1997), lancés envers le Dr Krombach suite à sa condamnation par contumace à seulement 15 ans de réclusion criminelle par la Cour d'Assises de Paris le 09 mars 1995 après son renvoi pour meurtre par la Chambre d'Accusation du 08 avril 1993.

        Mais lorsque le 07 janvier 2000 j'ai enfin réussi à faire arrêter le Dr Krombach en Autriche, ce pays l'a abusivement libéré dès le 02 février 2000 en bafouant toutes ses obligations supranationales des Conventions Européennes sans même examiner la demande d'extradition présentée par la France : pourquoi ? Parce que dès le début la France avait monté cette combine en donnant son accord politique pour faire plaisir à l'Allemagne qui a fait pression sur l'Autriche pour continuer à protéger l'assassin ! En effet :

    1. votre demande d'extradition comportait des faux flagrants et des grossières erreurs lamentables volontairement manigancées constituant déjà un appel du pied à l'Autriche (voir ma lettre jointe du 23 mars 2000 - 2 pages - à  ce sujet à Maître Gibault, mon avocat),
    2. les deux entretiens auxquels vous m'avez convoqué dans vos bureaux en présence de mon avocat, d'abord le 03 février 2000 (avec Monsieur CHARPENEL - votre Directeur des Affaires Criminelles et des Grâces), puis le 18 février 2000 (avec en plus Monsieur DEBACQ - votre Conseiller Technique à votre Cabinet - et Monsieur DE BAYNAST - votre Directeur des Affaires Européennes et Internationales) n'ont été que des guets-apens pour m'amadouer par vos promesses que vous n'avez ensuite absolument pas tenues : je vous accuse donc de m'avoir tendu des pièges pour me tromper (malgré ma lettre jointe du 04 avril 2000 - 3 pages - à vos collaborateurs ci-dessus et mon courrier du 11 février 2000 restés sans aucune suite concrète à ce jour),
    3. la scandeuleuse libération illégale du Dr Krombach par l'Autriche, sans respecter les prescriptions européennes sur l'extradition, résulte donc bien en fait d'un arrangement préalable avec la France car, malgré ma lettre du 08 mars 2000 par laquelle je vous demandais de réagir concrètement contre ce déni de justice, vous n'avez absolument rien fait à ce jour pour vous opposer à la Décision autrichienne du 02 février 2000 (juridiquement commentée par ma lettre du 07 mars 2000 à mon avocat).


            Or, comme dans l'affaire REZALA, vous auriez dû, dès le lundi 10 janvier 2000, envoyer des policiers et juges français en Autriche et maintenir des contacts permanents avec les autorités politiques et judiciaires de ce pays pour garantir le maintien de l'incarcération du Dr Krombach ; je dois donc vous accuser de partialité car vous n'avez pris aucune précaution ni mesure dans ce cadre pour faire exécuter la justice à rendre à ma fille : vous l'avez sacrifiée à votre idéologie matérialisée par vos seules inutiles gesticulations médiatiques contre ce pays !

            B) Tous ces faits irréguliers confirment votre adhésion (ainsi que celle de vos proches collaborateurs) à la soumission ancienne de la France à l'Allemagne dans cette affaire : vous continuez les arrangements antérieurs politiques initiés par vos prédécesseurs.

            En effet le 29 janvier 1997 puis le 16 mai 1997 un haut fonctionnaire de votre Ministère m'a informé que l'affaire Krombach était traitée depuis 1985 lors de chaque rencontre entre les dirigeants et ministres concernés à tous les sommets pour ne pas envenimer les bonnes relations entre la France et l'Allemagne !

            Cette collusion politique à très hauts niveaux, expliquant les énormes anomalies scandaleuses ahurissantes antérieures (rappelées dans ma lettre du 11 février 2000), est confirmée par écrit dans la Décision du 29 février 2000 de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (cinquième paragraphe de la page 7 et surtout premier paragraphe de la page 14) suite à la requête présentée par le Dr Krombach : la France avait garanti à l'Allemagne de ne pas exécuter la condamnation prononcée par la Cour d'Assises ; cette connivence m'avait déjà été indiquée les 14 novembre 1995 + 05 janvier 1996 et 16 janvier 1997 par un fonctionnaire du Parquet Général de Paris !

            Mais pourquoi de tels agissements crapuleux ? Quelle en est la contrepartie ? Ces comportements des Chefs d'Etat, des Premiers Ministres, des Ministres et de leurs collaborateurs concernés, m'inspire du dégoût : je dois donc vous accuser de trahison !

            C) Je vous reproche aussi votre dédain permanent (ainsi que celui de tous vos services) à l'égard de la partie civile que je suis et surtout vis-à-vis de ma fille victime ; par exemples :
     
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          Pour tous ces manquements dans l'exercice par votre ministère et vos services de vos devoirs et de vos responsabilités au service des citoyens dans l'exécution de la justice due à ma fille, je dois vous accuser de forfaiture !


N.B. : J'ai adressé des lettres similaires le 08 juin 2000, à Messieurs CHIRAC + JOSPIN et VEDRINE : aucune réponse concrète à ce jour !

 

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