Madame la Ministre,
Mais lorsque le 07 janvier 2000 j'ai enfin réussi à faire arrêter le Dr Krombach en Autriche, ce pays l'a abusivement libéré dès le 02 février 2000 en bafouant toutes ses obligations supranationales des Conventions Européennes sans même examiner la demande d'extradition présentée par la France : pourquoi ? Parce que dès le début la France avait monté cette combine en donnant son accord politique pour faire plaisir à l'Allemagne qui a fait pression sur l'Autriche pour continuer à protéger l'assassin ! En effet :
Or, comme dans l'affaire REZALA, vous auriez dû, dès le lundi
10 janvier 2000, envoyer des policiers et juges français en Autriche
et maintenir des contacts permanents avec les autorités politiques
et judiciaires de ce pays pour garantir le maintien de l'incarcération
du Dr Krombach ; je dois donc vous accuser de partialité
car vous n'avez pris aucune précaution ni mesure dans ce cadre pour
faire exécuter la justice à rendre à ma fille : vous
l'avez sacrifiée à votre idéologie matérialisée
par vos seules inutiles gesticulations médiatiques contre ce pays
!
B) Tous ces faits irréguliers confirment votre adhésion (ainsi que celle de vos proches collaborateurs) à la soumission ancienne de la France à l'Allemagne dans cette affaire : vous continuez les arrangements antérieurs politiques initiés par vos prédécesseurs.
En effet le 29 janvier 1997 puis le 16 mai 1997 un haut fonctionnaire de votre Ministère m'a informé que l'affaire Krombach était traitée depuis 1985 lors de chaque rencontre entre les dirigeants et ministres concernés à tous les sommets pour ne pas envenimer les bonnes relations entre la France et l'Allemagne !
Cette collusion politique à très hauts niveaux, expliquant les énormes anomalies scandaleuses ahurissantes antérieures (rappelées dans ma lettre du 11 février 2000), est confirmée par écrit dans la Décision du 29 février 2000 de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (cinquième paragraphe de la page 7 et surtout premier paragraphe de la page 14) suite à la requête présentée par le Dr Krombach : la France avait garanti à l'Allemagne de ne pas exécuter la condamnation prononcée par la Cour d'Assises ; cette connivence m'avait déjà été indiquée les 14 novembre 1995 + 05 janvier 1996 et 16 janvier 1997 par un fonctionnaire du Parquet Général de Paris !
Mais pourquoi de tels agissements crapuleux ? Quelle en est la contrepartie ? Ces comportements des Chefs d'Etat, des Premiers Ministres, des Ministres et de leurs collaborateurs concernés, m'inspire du dégoût : je dois donc vous accuser de trahison !
Pour tous ces manquements dans l'exercice par votre ministère et vos services de vos devoirs et de vos responsabilités au service des citoyens dans l'exécution de la justice due à ma fille, je dois vous accuser de forfaiture !
N.B. : J'ai adressé des lettres similaires le 08 juin 2000, à Messieurs CHIRAC + JOSPIN et VEDRINE : aucune réponse concrète à ce jour !
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