contre le MEURTRIER de ma FILLE KALINKA
ASSASSINEE à LINDAU (Allemagne) le 09 JUILLET 1982
Je rappelle que j'avais d'abord -dès octobre 1982- requis les autorités allemandes de résoudre les causes de la mort de ma fille : mais la justice allemande n'a procédé qu'à quelques enquêtes bidon rapidement arrêtées sans accuser Krombach -voir les détails dans la Rubrique 18 de mon présent Site : les Bavures... J'ai donc décidé de déposer dès janvier 1984 une plainte pénale avec constitution de partie civile à Paris.
1ère Partie : Début de l'HISTORIQUE de ma PLAINTE en FRANCE (de 1984 à 1988) :
1 - Ma Plainte de début 1984 :
J'ai d'abord soumis toutes les pièces dont je disposais de ce dossier à Maître Roger MERLE, Professeur à la Faculté de Droit et ancien Bâtonnier de Toulouse. Cet avocat, après les avoir étudiées pendant 2 à 3 mois et après plusieurs réunions entre nous, a rédigé ma plainte avec constitution de partie civile, datée du 23 janvier 1984 (6 pages) contre le Dr Krombach pour meurtre (homicide volontaire) et viol sur la personne de Kalinka.
Cette plainte, conformément à la législation pénale, a été déposée le 10 février 1984 au Cabinet du Doyen des Juges d'Instruction près le Tribunal de Grande Instance de Paris ; le Réquisitoire Introductif a été établi par le Procureur le 27 mars 1984 pour homicide volontaire. Puis, le 28 mars 1984, Mme ANZANI Martine, 1er Juge d'Instruction (J.I.), a été désignée pour suivre l'information.
2 - Mesures Préparatoires en 1984 :
Le 20 septembre 1984 cette J.I. a procédé à ma 1ère Audition, en présence de mon avocat : nous avons confirmé les éléments de ma plainte ainsi que de toutes les nombreuses pièces jointes. J'ai complété les termes du procès-verbal correspondant (2 pages) par ma lettre du 21 septembre 1984 (3 pages).
Puis le 11 octobre 1984 la Police Judiciaire de Toulouse a fait témoigner Mme Suzanne GONNIN, la grand-mère maternelle de Kalinka, sur Commission Rogatoire du 26 septembre 1984 de la J.I. ; par son procès-verbal (1 page) elle déclare notamment : "il me parait inconcevable que l'on puisse retenir contre le Dr Krombach une faute professionnelle ou volontaire".
Ensuite
Mme ANZANI, par sa lettre du 25 octobre 1984, a convoqué
le Dr Krombach pour recueillir son témoignage. Mais par son
courrier du 10 novembre 1984 ce suspect :
- se référant aux enquêtes classées
ou en cours en Allemagne
- refuse de se rendre à Paris en demandant
que "cet interrogatoire soit effectué par un service allemand
à proximité de mon domicile" !
3 - la C.R.I. de 1985 :
En conséquence
Mme ANZANI a adressé le 21 mars 1985 sa Commission Rogatoire
Internationale (10 pages et de nombreuses pièces jointes) pour
demander aux autorités judiciaires allemandes de procéder
à des investigations détaillées, dont en particulier
:
- déterminer de façon très précise
la chronologie des évènements du vendredi 09 au samedi
10 juillet 1982
- d'entendre les personnes suivantes pour
répondre à des questions précises énoncées
sur des faits mentionnés : les Drs JOBST et HÖHMANN ainsi que
le Dr et Mme Krombach plus Diana Krombach ; la J.I. souhaite assister
à ces interrogatoires
- d'entendre toutes personnes utiles (y compris
le personnel hospitalier) répondre à des questions détaillées
sur des circonstances décrites...
Mais le Parquet
de Kempten et le Ministère Fédéral de la Justice ont
biaisé
cette C.R.I. :
- d'abord, par sa lettre du 04 juillet 1985, le Procureur
allemand répond à côté, tout en notant que la
présence de Mme ANZANI aux auditions requises serait une "atteinte
à la souveraineté de l'Allemagne"
- puis en annulant in extremis la réunion
prévue pour le 09 décembre 1985 sous le prétexte que
le Dr et Mme Krombach la refusent !
Finalement
l'Allemagne s'est débarrassée de cette C.R.I. en ne répondant
à aucune des missions demandées : par sa lettre du 27
février 1986, le Parquet de Kempten transmet à Paris
uniquement la copie intégrale (3 tomes) du dossier
allemand "pour information et exploitation".
4 - l'Exhumation du 04 décembre 1985 :
Lorsque j'ai appris que le Parquet de Kempten (par sa C.R.I. du 17 juillet 1985) demandait enfin l'exhumation du corps de Kalinka au cimetière de Pechbusque, j'en ai avisé Mme ANZANI qui, par sa C.R. du 08 octobre 1985, a complété la mission correspondante allemande sur le plan des aspects sexuels.
Les Docteurs
Légistes ALENGRIN et BRAS, qui ont procédé à
cette exhumation le 04 décembre 1985, ont donc établi un
autre
Rapport (6 pages) constatant en particulier :
- un état de bonne conservation satisfaisante,
contrairement à la décomposition décrite en Allemagne
2 jours après la mort
- et le prélévement de la totalité
de l'appareil génital interne et externe, lors de l'autopsie
du 12 juillet 1982, qui n'a alors pas été remis avec le corps
! Que sont donc devenus ces organes génitaux ? Les autorités
allemandes les ont fait disparaître pour supprimer les preuves
du viol !
5 - Remplacement du Juge d'Instruction - premiers actes (fin 1985 et début 1986) :
Mme ANZANI ayant été nommée à d'autres fonctions, a été remplacée le 18 novembre 1985 par Mr Jean-Claude VUILLEMIN.
Ce juge
a d'abord convoqué Mme Danielle KROMBACH, la maman de Kalinka,
en qualité de témoin le 03 avril 1986 ; le procès-verbal
correspondant (10 pages) fait ressortir :
- de nombreuses contradictions entre les affirmations
de cette mère avec les déclarations du Dr Krombach et des
autres témoins, en particulier sur les faits du vendredi 09 soir
au samedi 10 juillet 1982 matin
- ainsi que des inexactitudes et des mensonges
de sa part pour protéger le Dr Krombach
- et des attaques contre moi à cause des
procédures que je poursuis.
Puis, ce magistrat, très formaliste, a ordonné le 23 mai 1986 la traduction "officielle" de la totalité des 3 tomes (environ 600 pages) de la procédure allemande : cela a duré 6 mois alors que la plupart de ces documents étaient déjà traduits !
6 - Préparations des Expertises Médicales Françaises : de fin 1986 à début 1988 :
Mr VUILLEMIN
a, par contre, eu le mérite d'ordonner le 31 octobre 1986
une expertise médicale :
- confiée à Mme le Professeur Michèle
RUDLER,
toxicologue et à Mme le Professeur Dr Dominique LECOMTE,
médecin légiste, à Paris
- avec pour missions d' "étudier
le dossier pour déterminer les causes exactes de la mort de Kalinka,
notamment au sujet de l'injection intra-veineuse... et d'éclaircir
les aspects sexuels".
Suite à
des demandes présentées par Mme LECOMTE par sa lettre du
25
mai 1987, le J.I. :
- a adjoint, par son Ordonnance du 17 juin 1987, un
3ème Expert, en la personne du Professeur Dr Guy NICOLAS,
cardiologue à Nantes
- et a adressé le même jour une C.R.I.
aux
autorités allemandes pour faire transférer en France les
prélèvements
scellés effectués lors de l'autopsie du 12 juillet 1982 du
corps de Kalinka.
En ce qui concerne
ces prélèvements :
- le Parquet de Kempten a finalement donné son
accord par sa lettre du 15 janvier 1988 (4 pages) comportant la
liste détaillée des scellés
- les scellés correspondants ont été
pris en charge le 22 nmars 1988 par un Officier de la Police Judiciaire
française qui s'est rendu à Munich à cet effet puis
les a remis le 25 mars 1988 à la disposition des experts
à l'Institut de Médecine Légale de Paris.
7 - les Rapports Médicaux Français de 1988 :
Ces 3 Professeurs Experts
ont finalement déposé le 05 septembre 1988 leur Rapport
Médical du 27 juillet 1988 (12 pages) complété
le 30 novembre 1988 (2 pages) :
- posant d'abord quelques interrogations au sujet
de l'autopsie du 12 juillet 1982 faite en Allemagne
- critiquant partiellement les expertises faites
par les experts allemands en février et mars 1983 : analyse du
sang cardiaque non réalisée alors qu'elle était
très importante ! techniques et méthodes toxicologiques utilisées
insuffisantes
présentant des anomalies ! ...
- éliminant toute cause organique ou infectieuse
de la mort
- et soulignant l'absence des organes génitaux
et d'autres recherches sexuelles.
Cependant cette
expertise est la plus importante du dossier car elle contient des conclusions
formellement certaines, notamment :
- l'injection intra-veineuse faite au bras droit est
"contemporaine
de la mort" qui est donc survenue le vendredi 09 juillet
1982 tard le soir (donc non pas le samedi 10 juillet 1982 entre 3 et
4 h du matin comme les autorités allemandes l'affirment fallacieusement)
d'autant plus qu'environ la moitié de la nourriture du repas
du soir se trouvait encore dans l'estomac !
- le choc résultant de cette piqûre
a entraîné la régurgitation des substances alimentaires
dans les poumons provoquant la mort par asphyxie
(syndrome de Mendelson).
8 - Dernier Changement de Juge d'Instruction : Premiers Actes : 1988 :
Le 03 mars 1988 Mr VUILLEMIN a été dessaisi (pourquoi ? ) de ce dossier et remplacé par Mme Sabine FOULON, 1er Juge d'Instruction, qui a valablement terminé cette affaire jusqu'à son renvoi devant la Cour d'Assises.
a - Ce magistrat, après
2 tentatives infructueuses (les 10 octobre et 14 novembre 1988) a été
obligé de lancer un mandat de comparution pour obliger Mme Danielle
Krombach, la maman de Kalinka, à déposer le 19
décembre 1988. Dans un premier stade, elle a été
interrogée, seule, en qualité de témoin ; le procès-verbal
correspondant (3 pages) n'éclaicit pas les doutes constatés
lors de sa déposition préalable du 03 avril 1986.
Puis, dans
la foulée, la Juge d'Instruction a procédé à
une confrontation entre Mme Krombach et moi-même : le procès-verbal
(4 pages) mentionne encore beaucoup de mensonges de la maman en réponse
aux questions qui lui sont posées.
b -
Mme FOULON a aussi ordonné le 09 décembre 1988 une expertise
toxicologique confiée à Mme le Professeur RUDLER. Le
Rapport du 26 décembre 1988 (10 pages) :
- expose les rôles et effets des médicaments
prétendûment injectés par le Dr Krombach à Kalinka
pour la ranimer : Solu Decortin, Dopamine, Novodigal, Isoptine et
Dilaudid Atropin
- puis "note que l'utilisation simultanée de
Dopamine et d'Isoptine est incompatible chez le vivant" !
*
Je précise
que les actes qui ont été réalisés dans le
cadre de cette instruction judiciaire française depuis 1984 m'ont
été régulièrement notifiés :
chaque fois j'ai communiqué par écrit mes Observations
correspondantes au J.I.
2ème Partie : Mes OBSERVATIONS GLOBALES sur les PROCEDURES ALLEMANDES et FRANCAISES :
Je dois d'abord faire ressortir ma conviction que le Dr KROMBACH ne se présentera pas devant le Juge d'Instruction français puisqu'il a déjà d'abord répondu négativement par sa lettre du 10 novembre 1984 à Mademoiselle ANZANI qui l'avait convoqué par son courrier du 25 octobre 1984, puis s'est éclipsé à nouveau en refusant (de même que Madame Krombach) de comparaître à la réunion préparée à cet effet pour le 09 décembre 1985 à Kempten - R.F.A. (selon la lettre du 22 novembre 1985 du Procureur de cette ville à Monsieur VUILLEMIN) suite à la Commission Rogatoire Internationale du 21 mars 1985 de Mademoiselle ANZANI.
Aussi la présente note a pour but de présenter mesobservations sur l'ensemble de ce dossier jusqu'à ce jour :
I. a) Je suis d'abord certain que Kalinka a d'abord été violée par le Dr Krombach :
De même je considère que le Professeur Spann de Munich est ultérieurement devenu complice indirect de ces manquements : en effet par sa lettre du 24 novembre 1982 (paragraphe 3 de la page 2) il réclame expressément ces parties génitales pour effectuer avec compétence les analyses supplémentaires dont il est chargé ; le Dr Höhmann et le Procureur Schnabl ne lui répondent pas clairement mais le Professeur Spann "oublie" volontairement ce point sans faire ressortir son importance extrême.
Par ailleurs mon avocat Widmaier de Munich, associé de Maître Bossi, représentant de la partie civile, avait demandé le 15 novembre 1982 l'exhumation du corps pour découvrir ces preuves ; le Procureur Schnabl a "oublié" ce point car le Professeur Spann lui a répondu par sa lettre du 24 novembre 1982 (début du paragraphe 3 de la page 2) et connaissant les risques qui en découleraient, que ce n'était pour le moment pas nécessaire. Mais lorsque (début 1983) cette exhumation était devenue indispensable, tous les responsables allemands de cette affaire ont préféré continuer à protéger le Dr Krombach.
b) Lorsque, suite à mes interventions fin 1983 auprès des députés et donc du Parlement de Bavière, le Parquet Général de Münich, par sa lettre du 16 avril 1984, a demandé au Parquet de Kempten d'effectuer des enquêtes supplémentaires en particulier :
De plus les Dr Bras et Alengrin, de l'Institut Médico-Légal de la Faculté de Toulouse-Rangueil, démontrent scientifiquement et notent à plusieurs reprises dans leur rapport sur l'exhumation, qu'ils sont certains que toutes les parties génitales externes et internes ont bien été prélevées et gardées en Allemagne lors de la première autopsie et non remises avec le corps, démasquant donc encore les manoeuvres mensongères du Dr Höhmann qui déclarait le contraire, mais confirmant mes affirmations répétées depuis le crime ! Mais que sont devenues ces parties génitales ?
Mais dans ce cadre, le Parquet allemand, pour éviter d'inculper évidemment le Dr Krombach pour homicide volontaire sur la base de ces preuves flagrantes et donc de dévoiler toute la protection dont il a bénéficié de la part de ses complices, a préféré les ignorer complètement en concluant hâtivement, sans aucune démonstration, qu'il n'y a pas crime sexuel.
Les Procureurs allemands se sont volontairement abstenus de lire le rapport sur l'exhumation et de regarder les excellentes photos prises par le Service de l'Identité Judiciaire, car ce serait trop grave pour eux tous.
Tous les éléments médicaux et scientifiques ci-dessus sont d'ailleurs confirmés dans le rapport du 27 juillet 1988 établi par les trois Professeurs français (Lecomte - Nicolas et Rudler ).
II. a) Après avoir violé Kalinka le vendredi 09 juillet 1982 tard le soir lorsqu'il l'a rencontrée (certainement nue du fait de la chaleur) dans la cuisine (bas de la page 2 de son témoignage du 18 mai 1983) le Dr Krombach l'a ensuite volontairementtuée en lui administrant une piqûreintra-veineuse de Kobalt-Ferrlecit :
b) Ainsi il est maintenant certain que le Dr et Madame Krombach mentent sciemment lorsqu'ils affirment que cette piqûre a été faite le vendredi 09 juillet 1982 entre 20h et 20h30 : tout le scénario, qu'ils ont inventé pour masquer ce crime en mort inexplicable, tombe !
En dehors de ces preuves scientifiques fondamentales, cette hypothèse de cette fausse heure de la piqûre, admise aveuglément par la justice allemande, est aussi naturellement inventée :
Par ailleurs il faut relever :
III. Je tiens aussi à souligner beaucoup d'autres aspects importants de ce dossier chargeant le Dr Krombach :
a) il aurait dû s'expliquer sur les nombreuses anomalies et contradictions sur la cause de la mort de Kalinka : d'abord bronzage, accident de février 1974, insolation,... anémie imaginaire ensuite... alors que l'excellente santé de Kalinka a été prouvée en produisant son carnet de santé (que Madame Krombach ne voulait pas restituer) et le dossier scolaire médical ainsi que le certificat médical du 15 novembre 1984 du Dr Robert de Toulouse.
D'ailleurs les trois Professeurs français confirment sans aucune ambiguité dans leur rapport du 27juillet 1988certains arguments importants contraires aux faits exposés par le Dr et Madame Krombach :
c) De plus, les trois Professeurs français notent dans leur rapport du 27 juillet 1988 les graves anomalies suivantes commises par le Professeur SPANN qui a fait les expertises toxicologiques en février et mars 1983 à Munich :
d) Enfin le Parquet allemand n'a voulu procéder à aucun interrogatoire supplémentaire sérieux de toutes les personnes impliquées dans ce meurtre :
x
Ainsi tous les arguments fondamentaux médicaux et scientifiques rappelés ci-dessus , de même que toutes les autres nombreuses anomalies et contradictions flagrantes également exposées dans la présente note ou ressortant des autres éléments de tout le dossier d'instruction constituent autant de preuves graves, suffisantes et concordantes pour inculper le Dr KROMBACH du meurtre d'avoir d'abord violé puis volontairement assassiné ma fille Kalinka.
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